Boom des ventes de véhicules électriques en 2021
Il faut remonter à 1975 pour retrouver un niveau aussi bas. Pour la deuxième année consécutive, les ventes de voitures neuves ont plongé en 2021. La Plateforme Française Automobile (PFA) a enregistré 1,66 millions d’immatriculations, un chiffre quasiment identique à celui de 2020, année où, sous l’effet de la pandémie le marché s’était effondré de 25,5 % par rapport à 2019.
Dans ce contexte peu porteur, les ventes de véhicules électrifiés ont bondi : il s'est vendu 1,2 millions de voitures 100 % électriques et 1 million d'hybrides rechargeables en Europe de l'Ouest l'an dernier. C’est 64 % de plus qu'en 2020, année qui elle-même avait enregistré une progression de 144 % par rapport à 2019. Ce boom de l’électrique résulte de la combinaison du mix d’incitations et de contraintes mis en place par les pouvoirs publics pour flécher le marché vers des véhicules émettant peu de CO2.
En réponse aux enjeux climatiques de plus en plus prégnants, de nombreuses entreprises ont également adopté des politiques RSE volontaristes visant à limiter l’impact environnemental de leur activité et incluant un volet mobilité. Face à cette nouvelle donne, les constructeurs adaptent leurs offres. Ils prévoient de mettre sur le marché 400 modèles électriques d’ici 2025.
Les atouts des véhicules électriques
Dans ce contexte, les entreprises ne peuvent pas faire l’économie d’une réflexion sur la transition énergétique de leurs flottes. Par rapport aux motorisations traditionnelles, les véhicules électriques présentent des avantages pouvant séduire.
- Ils sont écologiques
Les véhicules électriques permettent de circuler sans polluer, car ils ne génèrent aucune émission de CO2, d'hydrocarbures de fumée ou de particules fines. Les entreprises trouvent là le moyen d’améliorer leur bilan carbone et d’accélérer leur transition énergétique. Des arguments à faire valoir dans le cadre d’une démarche RSE, à laquelle salariés, partenaires de l’entreprise et citoyens sont de plus en plus sensibles.
- Ils échappent aux restrictions de circulation
Des véhicules électriques, c’est l’assurance de pouvoir se déplacer librement en cas de circulation restreinte pour cause de pollution et de pouvoir accéder aux centres-villes. Cet avantage est loin d’être anecdotique, quand on sait que la loi Climat et Résilience prévoit de déployer 45 zones à faible émissions mobilité (ZFE-m), dont l’accès est soumis à la vignette Crit’Air, d’ici 2025.
- Ils apportent un agrément de conduite
Grâce à son moteur silencieux, la voiture électrique ne produit aucune nuisance sonore. Fonctionnant comme une boîte automatique, elle est facile à prendre en main.
- Ils sont plus économiques à l’usage que les véhicules thermiques
Le coût d’une recharge électrique revient en moyenne trois fois moins cher qu’un plein de carburant. Par ailleurs, les véhicules électriques ne consomment pas d’énergie pendant les phases de ralenti ou à l’arrêt. N'ayant pas besoin d'huile pour leur moteur et dépourvus de courroie de distribution, leur coût d’entretien est réduit.
- Ils contribuent à atteindre les objectifs de la loi LOM
La Loi d’Orientation des Mobilités (LOM), votée en 2019, impose aux entreprises exploitant un parc de plus de 100 véhicules de faire entrer dans leur flotte des véhicules à faibles émissions dans une proportion minimale de 10% de leur renouvellement dès 2022. Ce taux sera progressivement porté à 50% d’ici 2030.