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Fiscalité automobile, ce qui change en 2024

  • 30/01/2024
  • par Benoît LEVESQUE
Guidée par le projet de loi de finances (PLF) qui mettait l'accent sur un avenir plus écologique et durable, la fiscalité automobile 2024 pénalise encore plus les « véhicules les plus émetteurs de CO2 » et les plus lourds. Seuls les véhicules 100 % électriques tirent leur épingle du jeu.

Renforcement du malus écologique

  • Le Malus 2024 en France établit de nouvelles règles pour les émissions de CO2 des véhicules.  Depuis le 1er janvier, le seuil de déclenchement du malus écologique est abaissé de 123 grammes à 118 grammes de CO2/km (cycle WLTP). Plus la cylindrée augmente, plus la pente du barème devient raide : le montant grimpe ainsi à 22 380 euros pour 180 g et 40 468 euros pour 8 g de CO2 en plus. A 193 grammes, le malus atteint 55 023 euros.
  • En effet, le plafond du malus est rehaussé de 50 000 à 60 000 euros.
  • De surcroît, le plafonnement à 50 % du prix de vente du véhicule est supprimé, car « il bénéficie spécifiquement aux véhicules les plus onéreux et les plus polluants », justifiait le PLF.

Progressivité du malus au poids

Conçu à l'origine pour les véhicules thermiques, le système de taxe au poids pénalise les véhicules en fonction de leur masse. Des ajustements sur le malus au poids sont aussi au programme de 2024 avec un seuil de déclenchement de 1 600 Kg soit 200 kg de moins qu'en 2023.

  • Le seuil de déclenchement de ce qu’il faut désormais appeler la taxe sur la masse en ordre de marche (calculée en incluant le poids du conducteur, fixé forfaitairement à 75 kg) est abaissé de 1,8 à 1,6 tonne.
  • Une échelle de taxation progressive basée sur le poids excédentaire est aussi mise en place. Il faudra toujours payer 10 € par kilo excédentaire à partir de 1, 6 tonne. Mais la taxe grimpera à 15 euros par kilo entre 1,8 et 1,9 tonne, 20 euros entre 1,9 et 2 tonnes, 25 euros à partir de 2 tonnes et 30 euros au-delà de 2,1 tonnes... Les véhicules SUV seront principalement concernés.
  • Un an de sursis pour les hybrides rechargeables. Jusqu'à présent, certains constructeurs avaient esquivé la mesure en ne conservant dans leur catalogue que les versions hybrides rechargeables de leurs modèles en surpoids. Mais Bercy a prévenu que ce type de motorisation ne serait plus exonéré à partir de 2025. L'abattement forfaitaire de 200 kg dont ils bénéficieront pour tenir compte de la batterie ne suffira pas à les protéger. En revanche, les véhicules 100 % électriques restent exonérés.

Bonus écologique réservé à certains véhicules 100 % électriques

Depuis le 16 décembre 2023, les bonus écologiques sont exclusivement réservés aux véhicules électriques dont les conditions de fabrication sont vertueuses. La méthodologie de calcul du score environnemental prend en compte les émissions de CO2 générées par les matériaux employés de la fabrication, l'énergie utilisée lors de l'assemblage, la batterie et le transport depuis le lieu de production jusqu'à la France.

Bon à savoir

Le 14 décembre 2023, le gouvernement a publié une liste de 56 véhicules éligibles à l’aide à l’achat ou à la location sur ce site ci-contre. Toutefois, à la date du 8 janvier 2024, le décret officialisant le nouveau barème du bonus pour 2024 n’a toujours pas été publié au Journal Officiel.

Changement des règles de calcul de la taxe annuelle sur les émissions de CO2 (l’ancienne TVS)

Depuis le 1er janvier 2024, le seuil de déclenchement est abaissé de 20 à 14 g/km de CO2. Pour donner de la visibilité aux constructeurs et aux entreprises, Bercy a dévoilé les barèmes 2025 et 2026. Le seuil de déclenchement va diminuer progressivement, pour passer à 5 g/km dans deux ans. De ce fait, de nombreux véhicules hybrides qui échappaient à cette taxe y seront soumis.

Nouvelle taxe sur les émissions de polluants

La taxe annuelle sur l'ancienneté est remplacée par une taxe annuelle sur les émissions de polluants atmosphériques. Cette nouvelle taxe fixe un tarif nul pour la catégorie E (véhicules électriques ou hydrogène), un tarif de 100 euros pour la catégorie 1 (véhicules essences Euro 5 et 6) et un tarif de 500 euros pour les véhicules les plus polluants.

Conclusion

Avec ces nouvelles mesures, l’intention du législateur est claire : accélérer le verdissement du parc automobile français. En effet, le 100 % électrique est désormais la seule motorisation qui échappe aux malus écologiques et au poids. Les entreprises doivent en tenir compte dans la composition de leurs flottes.